Les Songes du Crépuscule
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 Z-project : Round #1

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5 participants
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Aytan
Rêveur d'arbres et d'étoiles
Aytan


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Z-project : Round #1 Empty
MessageSujet: Z-project : Round #1   Z-project : Round #1 EmptyDim 29 Juin 2008 - 21:43

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Save {


Elle doit être belle ma vieille carcasse ensablée. Etendue sur le flanc en plein désert dans un enchevêtrement de débris fumants. Même les escargots des dunes ont plus de classe quand on les écrase.

Il y a des jours comme ça où tout va de travers.

Je suppose que dans cette situation un bon verre de Malt me ferait du bien. Le seul composant non fabriqué à bord m’aurait provoqué instinctivement une grimace ainsi qu’une bouffée de chaleur. En me tapant sur le torse, j’aurais fait taire les rires de mes petits camarades en ingurgitant une seconde dose avec le panache d’un vieux briscard. Mais l’absence de gosier en bonne et due forme m’empêche de profiter de ce passe temps prisé par les membres de l’équipage. Encore un petit plaisir que je ne pourrais jamais totalement comprendre. Même si les réactions chimiques provoquées par quelques centilitres de ce liquide n’ont aucun secret pour moi, mes possibilités d’expérimentations fortement restreintes sont l’une de mes lacunes les plus frustrantes. A supposer que je puisse réellement être frustré. Et dans mon état actuel ma marge de manœuvre est d’autant plus réduite. Je ne peux que me remémorer tous ces instants d’observation objective.

Et puisqu’on parle d’objectivité… Je suis là, en train de rougir au soleil comme un bouton qu’on aurait trop gratté, et pas l’ombre d’un coup de main pour me sortir la tête de cette dune. Je n’ai aucun moyen de communication avec le monde civilisé, à supposer qu’il y ait encore quelqu’un à contacter. Alors, tant qu’à faire, je vais profiter dès à présent de cet instant de solennité forcée pour être plus franc que jamais : malgré tout le respect que je lui dois, trimballer ces merdes à tentacules était la plus mauvaise décision parmi les mauvaises décisions prises par le Haut Commandement.

C’est vrai, un fier vaisseau comme le Starship Tarantino aurait pu servir à lui seul de résidence permanente sans étoiles aux plus grands criminels de tous les cadrans répertoriés. Le moindre détail y est conçu pour y vivre sans jamais en sortir. Recyclage de l’air, de l’eau, des déchets, même vos selles peuvent se vanter de connaître ici une seconde vie utile à la communauté. Le rêve pour un macaron qui se respecte. La cambuse quand à elle tire automatiquement le contenu de vos gamelles d’une biosphère embarquée, le nec plus ultra. De quoi produire de la nourriture variée pour l’intégralité de l’équipage et une soupe nutritive sans saveur pour les « invités » – vu leurs curriculum vitae, ils n’en méritent pas plus. Mais voilà, il a fallu embarquer ces espèces de tubercules surintelligents et de surcroit capables de produire des filaments plus fin que les neurones humains eux-mêmes. Le temps que la vitrogenèse prenne effet, les circuits des beaux containers estampillés Taïan Consortium étaient déjà envahis par des centaines de poils de cul électrosensibles. Il ne leur restait plus qu’à désactiver le thermostat au bon moment…

La suite est simple et rapide. Escale sur Zee-City. Chute de pression. Alarme. Evasion. Branle-bas de combat dans un chaos général. Si j’avais des mains j’applaudirais avec ironie l’efficacité du personnel embringué dans cette aventure. Dans un premier temps, je me permettrais une ovation pour les scientifiques en charge des caissons, tellement persuadés qu’il suffisait de jouer quelques parties de multiscrabble pour mener à bien cette mission qu’ils en ont oublié toutes les consignes de sécurité les plus élémentaires. Le genre de types qui ont réussit avec brio leurs quinze années d’études pour finalement s’accouder nonchalamment sur une glacière dernier cri renfermant l’ennemi le plus dangereux de l’espèce humaine. Si le chef de projet, le docteur Emmet, avait su dans son enfance qu’il finirait grillé par l’énergie d’un décapsuleur, il aurait sûrement préféré être distributeur d’holopresse. Et grand bien lui en aurait pris, car la profession se perd au profit des inorganiques. Il faut dire qu’ils sont les seuls à pouvoir informer sans erreurs un client sur le contenu d’une revue sortie à peine trente secondes auparavant.

J’enchainerais avec un grand bravo au peloton désigné pour faire la chasse aux deux contaminés du secteur Nord. Partir la fleur au fusil quand on traque un ennemi dont le Q.I. est 10 fois supérieur au votre est sans doute le plus efficace des suicides. Sans avoir un seul plan concerté, les infectés n’ont même pas eu à transpirer pour éliminer leurs poursuivants qui se contentait de pointer leurs armes vers l’avant dans un couloir où il existe suffisamment de trappes et de recoins pour cacher un régiment complet. Les formateurs du SPC devront améliorer ce point pour les prochaines promotions.

Je me passerais bien de faire des remarques concernant la ribambelle de protocoles pondus par des gars en blouse blanche n’ayant jamais vu d’autres rastazoaires que ceux qu’ils ont autopsiés. Galahan, en bon toutou – on ne peut pas lui en vouloir, obéïr aux ordres est chez lui une seconde nature – a bien entendu appliqué sans sourciller les-dit protocoles à la lettre au lieu de décapsuler sur place et sans pitié les cervicales de miss Barbie Meijis.

< Consigne en cas de contamination, chapitre 1, article 4, alinéa 2 : établir une zone de quarantaine >

La cantine ! Le lieu idéal pour rassembler la quasi centaine d’âmes vivantes dont le voyage est faiblement rémunéré, au grand dam des syndicats, mais aussi les quelques cadavres grillés sur le vif dans le barbecue improvisé du secteur 12B et de ses attenants. Réunir tout ce petit monde dans un endroit fermé fait partie de ces mesures censées empêcher toute propagation de l’infection. Encore faut-il que les membres de l’équipage les plus concernés se rendent à l’endroit prévu. Ce qui suppose qu’ils soient encore sains d’esprit. Et si Meijis a eu cette chance, côté Nord on est rapidement passé des deux cas avérés à huit lorsque les rabatteurs ne se sont aperçus que trop tard que leurs consciences allaient bientôt avoir des petits colocataires. Les huit se sont fait ensuite dizaines à mesure que nos petits amis lobotomiseurs investissaient les quartiers de détention. Le tout sous mes yeux impuissants. Et soyez certain que dans la mesure de mes possibilités je regrette de n’avoir été qu’un spectateur. Depuis mon contact avec les autorités sanitaires de Zee je suis muet pour d’obscures raisons. Si je tenais le type qui m’a coupé le sifflet je…

Désolé. J’ai cru entendre le bourdonnement d’un remorqueur. La chaleur commence à sérieusement taper sur mon crâne de métal on dirait. A priori cela ne devrait pas avoir ce genre d’effets mais depuis le crash, je me sens secoué comme un prunier transgénique en pleine période de récolte.

Le crash. Ou plutôt devrais-je appeler ça « la série d’évènements la plus stupide qui ait jamais existée ». D’un point de vue purement mathématique, la loi de Murphy n’existe pas. Mais quand on assiste à tout ça, elle prend une crédibilité que même le pape ne parvient pas à avoir dans ces discours les plus fervents. Tout commence par les méthodes du toubib : vous avez déjà vu un nain barbu bedonnant à moitié nu se faire tripoter par un médecin devant un équipage au grand complet ? La scène rendrait certainement hilare les humaines les plus frigides. C’est pourtant dans cette situation que Galahan se trouvait quand les détenus libérés par les rastazoaires sont parvenus à forcer l’accès au centre de pilotage, quittant brusquement l’orbite sur laquelle je m’étais calé pour descendre en piquet vers le spatioport. A priori ce n’est pas la meilleure méthode pour passer inaperçu lorsqu’on est à bord d’un vaisseau en confinement. Un certain Rodes s’était mis aux commandes. La musculature d’un colosse et l’intelligence d’un pois chiche. Il aurait mieux valu pour lui attendre que les spores qui s’agglutinaient à la base de son crâne donnent un véritable symbiote, ces décisions auraient peut-être été plus lubriques mais aurait gagnées en cohérence.

La navette des biologistes venait à peine de s’amarrer lorsque la traction soudaine a distendu le sas de liaison, au point de le rompre. Transformant du même coup les trois scientifiques qui l’empruntaient en satellites humains dans un geyser d’air pressurisé, de morceaux de nanocarbone et d’étincelles. Le véhicule aux formes peu ergonomiques est venu pour sa part s’empaler sur la paroi du Straship. Et je vous le donne en mille : à hauteur des cuisines.

Le récit de la descente est à peu près aussi rocambolesque. Le spatioport nous prend pour cible dès notre entrée dans leur espace aérien, obligeant les scélérats a viser une zone non habitée comme terrain d’atterrissage providentiel, tandis que le personnel en quarantaine se voyait tantôt aspiré par la balafre causée par l’accident, tantôt projeté sur les parois et les meubles au gré des triples axels exécutés par l’apprenti pilote avec en guise de patinoire, l’atmosphère d’une planète surchauffée. L’impact a fait tout autant de victime, l’épaisseur de sable et de graviers mélangés n’ayant amorti que faiblement notre trajectoire d’approche peu conventionnelle. C’est un peu comme stopper un troupeau de bovidés en tendant une corde en travers du chemin.

Et là le trou noir.

L’horloge est bloquée sur l’heure du crash. Je viens à peine de réussir à rebooter les systèmes de base. Les scans n’indiquent aucun signes de vies à bord, mais d’après mes premières estimations, il devrait y avoir une vingtaine de personnes indemnes, prisonniers y compris. Je crains fort que le temps écoulé avant mon retour ait donné la possibilité aux survivants, infectés ou non, de rejoindre Zee-City. Je sais que c’est improbable mais j’ai la sensation – si tant est qu’on puisse le définir ainsi – que mes circuits-gel me démangent autant qu’une garnison de morpions sur le sentier de guerre. Sans doute une mauvaise réception d’un programme auxiliaire qui tente de me rappeler ma position inconfortable.

Je suis au regret d’annoncer à la Emted Corporation que sa planète chérie est sans doute à l’heure qu’il est aux mains des êtres les plus lubriques et sadiques de l’univers exploré.

Et si quelqu’un reçoit mes signaux de détresse, j’aimerais qu’on m’extirpe du sable avant le Big Crunch. Merci.

Stanley.

}
End Record
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Amôn
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Amôn


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MessageSujet: Re: Z-project : Round #1   Z-project : Round #1 EmptyJeu 3 Juil 2008 - 20:18

Pour rappel les règles de ce premier round était les suivantes :

Le chapitre #6 laissait un trou béant de quatre mois dans la narration. Nous ne savions pas comment le vaisseau s'était écrasé, pourquoi certain personnages avaient disparu ni même comment les rastazoaires, ces charmantes petites bêtes, avaient pu envahir Zee-City. L'objectif de cette première battle était donc que combler ces zones d'ombres.... au moins en partie, car quatre mois ce n'est pas rien !

A ma droite dans le coin rouge l'équipe des Songes composée à ce moment là de Greenbat, Batniak et Khellendros. Dans le coin bleu les Alfes avec leurs fidèles Amôn, Karmather et Smoke.

Tous les coups étaient permis. Les textes ont été départagé par un vote public sur ce forum, vote fièrement dirigé par Don Lo en guest star (la foule acclame).

Les Alfes ont gagné.

Alfes 1 - 0 Songes

A bientôt pour la revanche...
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Khellendros
Auteur
Khellendros


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MessageSujet: Re: Z-project : Round #1   Z-project : Round #1 EmptyVen 4 Juil 2008 - 10:30

Félochs Wink
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jayani
Conteur
jayani


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MessageSujet: Re: Z-project : Round #1   Z-project : Round #1 EmptyVen 4 Juil 2008 - 14:56

:applause:
ficelles de caleçon!!!!
J'étais pour cette version.
les alfes ont gagné,
bientôt les songes vont trépasser.... Twisted Evil
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http://virginie-jaydem.fr/
Siel
Ancétre à l'encre de Chine
Siel


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MessageSujet: Re: Z-project : Round #1   Z-project : Round #1 EmptyVen 4 Juil 2008 - 20:06

HUHU

En tout cas, on espère que cela va relancer le monde et ses gens !
Bravo aux Alfes ! cheers

Siel geek
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MessageSujet: Re: Z-project : Round #1   Z-project : Round #1 Empty

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