Le monde trépidant d'Aragonia

Chapitre 1 : Dépasser le Passé.

« Le Destin du Passé »…Ces quelques mots ravivaient sans cesse et douloureusement de troublants souvenirs dans l’esprit de tout habitant d’Aragonia. En effet, quel funèbre passé ils avaient tous vécus ! C’était il y a plus de cent cinquante Solstices : une malédiction provenant du Mal incarné, le Maître Sorcier Zalanov le Ténébreux, le Mal incarné, s’était soudainement abattue sur le monde Magycan d’Aragonia, où tout est signe de possible n’épargnant aucun être vivant, quelque soit son espèce d’origine ! Elle avait pour dessein ultime, de semer le trouble et le chaos partout où elle s’étendait, en mélangeant les diverses races au nombre de dix-neuf. Chacun les condamnant à deux identités totalement dissemblables. En outre, ce fléau-là n’améliorait guère les incessantes querelles entre les différents peuples Aragoniens. Certains comme les Vampiirus millénaires ou bien les vétérans Eldrics, comptaient parmi ceux qui ont joué un rôle vital à la fondation du monde d’Aragonia, voilà déjà plus de trois millions Saisons. Ces derniers vénérables Sages Magycans étaient les plus réticents à accepter ce nouveau et étrange mode de vie qui déréglait la (sereine) symbiose des dix-neuf Nations.
Certes, ceci ne fut pas chose aisée et prit donc le temps qu’il fallait pour reprendre le cours « normal » de la vie sur Aragonia. A présent, l’expression légendaire « Le Destin du Passé » prononcée pour la première fois par un Eldric dont on ignore totalement le nom après cette catastrophe mondiale, résonnait tel un véritable hymne à l’espoir pour tout citoyen d’Aragonia. En particulier envers ceux qui voulaient changer à jamais ce destin…Des jeunes venant des quatre extrémités de ce monde emplit de Magycan et de mystères : dix jeunes ; cinq filles, cinq garçons qui ne se connaissent encore pas…Voici donc leur formidable et périlleuse épopée pour sauver le Destin d’Aragonia !

Les cheveux noisettes au vent, un brin d’herbe sèche entre les dents, une tige de bambou dans la main droite, un demi-sourire aux lèvres et le regard intensément fixé à l’horizon, Remolti pensait délibérément à son avenir. Oui, son propre avenir qui était en jeu depuis quelques temps déjà. Peut-être était-il là, au loin, au-delà de la Sombre Forêt où il avait grandit lui et sa famille, autrefois essentiellement composée d’Elfics de pur race. Dès lors, le hasard en voulut autrement et fit de Remolti un ElficDraco pour le reste de sa vie. Il avait donc l’apparence d’un svelte dragon possédant de nombreuses écailles couleur émeraude, deux grandes cornes sur sa tête et deux grandes ailes brunes au reflet doré ainsi qu’un long visage aux traits fins accentués par l’éclat de ses yeux verts. Il jeta un dernier regard sur l’immensité de son pays s’offrant tous les jours à lui, poussa un bref soupir puis entreprit de descendre le petit vallon devant lui menant directement à la capitale florissante de monde et de verdure de son pays Elflora, Gedasi.
A environ dix bonnes lieues de cette grande cité verte perchée au plus profond des arbres majestueux de la Sombre Forêt, se trouvait le village natal de notre jeune garçon pensif, Lendasi. Deux fois plus petit qu’une grande ville, celui-ci était néanmoins un lieu où régnait un brouhaha tapageur entre les nombreux commerçants venus s’installer pour la nouvelle Lune du Solstice d’Eté. De divers et dissemblables étalages de marchandises se présentaient tout le long de la rue principale de Lendasi, surnommée par la clientèle habituelle « Le bon achat » : des perles, colliers, bijoux, bracelets, fruits, poissons, légumes, pains aux formes les plus originales, paperasses, instruments de musique, meubles anciens provenant de l’arbre Arbor (Merveille d’Elflora), costumes insolites, couture, bref de tout…
A peine dix secondes s’étaient écoulées depuis la descente de la colline Algar, que Remolti se retrouva en face de sa maison située à l’autre bout du village. Incroyable ! Et pourtant, c’était parfaitement vrai : Remolti possédait le pouvoir de Vitess qui permettait à son corps mince et élancé, de braver les limites du temps en dépassant ainsi les distances aussi longues soient-elles, à sa volonté. Effectivement, Aragonia étant réputée comme un monde Magycan, avait la particularité, en dehors du nombre surprenant des diverses espèces foulant son sol (dix-neuf!), d’accueillir chaque nouveau-né, comme un être doté d’un pouvoir insolite et propre à sa personnalité. C’était donc tout à fait normal pour Remolti d’aller si vite en si peu de temps, car on le surnommait l’Impatient, à cause de son principal trait de caractère : son inépuisable curiosité. C’était peut-être pour ça qu’il était un rêveur dans l’âme…
Ainsi soit-il, il était déjà arrivé chez lui, une bâtisse assez modeste, entièrement verte de haut en bas, comportant trois étages plus ou moins identiques par leurs tailles respectives. Quoiqu’il en soit, Remolti pénétra donc dans son antre, si chère à ses yeux ainsi que sa (petite) famille composée de sa mère Malgat, veuve il y a d’ici sept Saisons, ses deux sœurs aînées, Malti et Frili, et son grand-père Flapot, âgé de plus de cent vingt trois Solstices maintenant et l’appelant toujours avec affection « mon petit Remo ». Le jeune homme prit son inspiration et entra finalement dans la grande salle à manger où l’attendaient ses proches qui lui restaient alors. Sa mère et ses deux sœurs étaient en train de faire de la couture alors que son grand-père écrivait ses mémoires dans un livre en cuir noir intitulé « Mon Voyage ». L’Impatient fit un bref signe de bonjour de la main à sa famille et se faufila furtivement dans sa chambre au troisième étage, grimpant énergiquement les trente trois marches, remplie de souvenirs de son « enfance » car Remolti était devenu un jeune homme mûr désormais, se vantant fièrement de ses vingt six Solstices.
Dorénavant, il avait enfin prit sa décision pour son destin. L’apprenti aventurier prépara donc les quelques affaires de survie, se tourna une dernière fois vers sa chambre qu’il aimait tant puis sortit pour aller aire ses adieux. Il y a quelques jours de là, tout le monde fut informé par son départ prématuré, selon sa mère Malgat, mais elle avait finalement accepté le choix de son fils téméraire, pareil à son père disparut tragiquement sans laisser de traces, Eldouar. C’est ainsi qu’elle regarda son propre enfant, les yeux dans les yeux, telle une mère Elfic. Remolti l’Impatient s’en alla donc loin de chez lui, en territoire inconnu, une lueur d’envie et d’appréhension dans son regard d’aventurier intrépide.

Lu !

Sur la forme, je trouve que tu utilises des phrases trèèèès longues, qu'il faut parfois relire à deux reprises pour comprendre pleinement. Comme tu te lances dans du descriptif (pas trop mal réussi d'ailleurs), je pense que tu ne dois pas lasser ton lecteur d'emblée. Garde les tournures alambiquées pour "plus tard" dans ton roman (je présume que c'est un début de roman). Car, à mon avis, tu y perds grandement en clarté.
Pour preuve cette introduction qui me parait tres confuse dans son sens : j'aurais tendance à dire que c'est là que tu dois développer, c'est là que tu dois apporter une touche de je ne sais quoi de ce monde qui donne envie de le suivre. Ici, tu lâches l'ensemble d'un trait, avec des phrases parfois pompeuses. Simplifie les phrases tout en développant l'ambiance !
Quelques formules lourdes qui entachent la fluidité de lecture. Ex :

Citation :

une malédiction provenant du Mal incarné, le Maître Sorcier Zalanov le Ténébreux, le Mal incarné, s’était soudainement abattue sur le monde Magycan d’Aragonia, où tout est signe de possible n’épargnant aucun être vivant, quelque soit son espèce d’origine !

Tu positionnes ce début de roman comme le départ de ton personnage : prends le temps ! Montre nous ce qu'il ressent (Remolti prend son inspiration deux fois... certes...)


Sur le fond, l'histoire part "basique" : rien de bien surprenant pour une accroche. Ca sent la prophétie et le parcours initiatique. J'ai regretté la façon dont tu amenais les 'dons' individuels, notamment celui de ton héros. Il est capable de "défier le temps" et de se déplacer vivement (au passage, je ne connais pas la suite de ton roman mais une telle capacité est effectivement extraordinaire mais tu vas avoir une gestion temporelle peu aisée...)
Attention : rien que sur cette partie, tu mentionnes énormément de prénoms, de lieux aussi : je suis un mauvais lecteur qui confond beaucoup (surtout quand les sonorités sont proches) donc je me perds facilement.

Une accroche, c'est jamais simple : la tienne me parait assez peu convaincante car manquant de rythme, trop confuse à mon gout. Dynamite le tout ! Va à l'essentiel tout en saupoudrant l'ensemble de la magie de ton monde créé. Car, pour l'heure, à part quelques détails lâchés ça et là et qui ne nous appellent pas à plonger, ce monde ne possède rien d'extraordinaire...



Je suppose que tu as écrit une suite ! Ce chapitre est-il terminé ?

Siel

PS : je rappelle la règle du forum : tu as posté un extrait, tu dois en commenter un déjà posté dans les écrits des songes. Tu n'es pas tenu de développer autant que je le fais là, mais donner, selon toi, tes points positifs, négatifs : les auteurs apprécient :

C'est compris. Et oui c'est la fin du 1er chapitre!


Chapitre II :Une fille déterminée.

Hélas, rien n’avait changé dans la maisonnée d’Astriid :du remue-ménage à chaque instant ! La jeune fille rousse s’était maintenant habituée à tous ces cris, ces querelles incessantes et pour la plupart insignifiantes mais, car il y avait un « mais », dès que la dispute tournait autour de son avenir à elle, pour la cadette, alors là, cela dépassait franchement les bornes ! Ce qui était maintenant le cas ; elle s’emporta donc: « Ca suffit, Maman ! J’en ai plus que marre! Je sais très bien en quoi mon avenir consistera ! Et ne me coupes pas la parole, je t’assures que je sais parfaitement ce que je veux faire, pas la peine d’en parler pendant des heures, car cela ne servirait strictement à rien ! De plus, il est hors de question, et ça c’est sûr et certain, je ne veux en aucun cas suivre les pas de ma grande sœur Aliina qui est coiffeuse, à domicile en plus ! Non, non et non ! ». Sa mère, Abiisa rétorqua alors : « Tu n’est pas sérieuse! Mais que veux-tu donc faire de ta vie, ma petite fille ? Femme au foyer ?! ». La réponse da sa « petite fille » ne tarda pax à venir : « Mais tu sais bien, Maman ! Je veux partir à l’aventure, trouver un réel but à ma vie, un objectif à accomplir, voyager quoi ! Et ne m’appelles plus ta « petite fille » ! Je suis grande maintenant, j’ai vingt cinq Solstices quand même ! ». Sur ce, Abiisa ne sut que répondre et laissa ainsi sa fille Astriid froncer sa jolie petite frimousse parsemée de taches de rousseur.
C’est alors que la véritable petite effrontée (il faut bien le souligner, c’est vrai !) sortit de chez elle sans hésitation, son sang de Vampiirus bouillonnant énergiquement dans ses veines en contradiction avec celui des Elfics pure souche, pour aller faire sa promenade quotidienne. Ainsi, elle passa rapidement à travers des chemins ou plutôt des raccourcis qui la conduisirent à sa principale destination : la capitale du pays des Elfics, Gedasi, où se trouve notamment l’arbre Arbor. Au moment où la jeune fille rousse pénétra dans l’enceinte de la grande ville, en passant par le monumental portail Elflorain, au sud-ouest, le flot habituel de passants, étrangers et riverains, la submergea. Astriid dut donc prendre son mal en patience et avancer au rythme pénible de la foule multicolore du fait des nombreux types de vêtements qu’affichaient les gens. Quelques instants plus tard, l’ElficVampiirus sentit tout une multitude de senteurs exquises: pas de doute, elle était arrivée à la longue rue dite des « Mille parfums ».
Réprimant non sans un effort conséquent ( pour tout dire, Astriid était une fine gourmande et ne s’en cachait pas!), un gargouillement de son ventre « légèrement » affamé, elle s’engouffra dans une petite ruelle à sa droite et, surprise, reconnut de loin, une connaissance de longue date, Karna. De plus, sa mère était également une grande amie de la mère d’Astriid, Caliixte. L’ElficNanis s’approcha donc à grands pas de notre jeune fille aux taches de rousseur et lui sourit:
« Oh! Ca faisait un bail, Astriid! Tu vas bien?
-Tu as raison, Karna! Oui, ça va et toi?
-Tout va pour le mieux. Je vois que tu as décidé de laisser un peu pousser tes cheveux couleur feu, ça te va à ravir, si tu veux mon avis!
-Merci du compliment. J’avais envie de changer pour voir comment ça fait. Ta mère va bien?
-Comme d’habitude, elle arrête pas de m’avertir de mes fréquentations, du regard des garçons… bref comme si j’étais encore une gamine ». Après un long soupir des deux amies, Astriid regarda Karna et dut avouer que son joli minois n’avait rien à envier aux autres filles. Elles ses séparèrent ensuite et Astriid arriva finalement devant l’arbre Arbor.
Cet immense édifice naturel datant de millions de Solstices, trônait majestueusement de par sa stature sur la resplendissante place impériale de Gedasi, Mirra, représentant la Merveille d‘Elflora. Son tronc colossal ainsi que ses longues racines profondément ancrées dans le sol recelait des centaines d’étages tous reliés par un large escalier central. Ce site légendaire éblouissait chaque visiteur désireux de connaître l’histoire de ce trésor patrimonial qui faisait toute la fierté des Elfics depuis les origines du pays d’Elflora. Ca et là florissaient des milliers et des milliers de livres, d’encyclopédies et autres manuscrits anciens. Mais ce n’était pas exactement le prétexte de passage au réfectoire qu’Astriid passait tous ses après-midi ici, dans la semi obscurité. En effet, elle préférait se prélasser en lisant tranquillement quelques manuscrits de vies d’héros d’antan. Tant de descriptions captivantes mais si irréelles la plongeaient alors dans un état d’âme second, laissant de côté les difficultés du quotidien. Il faut tout de même signaler qu’elle avait en sa possession un pouvoir des plus dangereux pour quiconque s’aventurait trop près de l‘ElficVampiirus. Effectivement, il consistait, ce fameux pouvoir, en une Morsuur glaciale. De plus, elle possédait des griffes acérées toutes aussi glaçantes.
Alors que le troisième et avant-dernier quart de la journée touchait à sa fin, Astriid eut enfin le courage, (pour ne pas dire le toupet) de réaliser le début de son rêve le plus fou, celui qui lui tenait tant à cœur depuis toute petite, de partir loin, très loin, découvrir le vaste monde qu’était Aragonia, voyager au-delà de ses terres natales et si familières. La jeune femme emporta donc toutes ses affaires pour son aventure ainsi qu’un bout de papier qu’elle plia en quatre et glissa entres deux volumes (ses préférés: « La Mélodie Eurixy« et « Le Marteau d‘Or« ) bien en vue sur une étagère au niveau de sa poitrine avec écrit dessus, en lettres minuscules, son message destiné à sa famille, en Elflorain. Sans traîner, elle partit donc toute seule qu’elle était maintenant, en quête d’un quelconque chemin à prendre qui la mènerait loin d’ici, plus déterminée que jamais.