Un projet Roman ?

Hop !

Je suis curieux, en ce début d'année, de connaitre des Songeurs qui se sont lancés l'incroyable défi d'écrire un roman...

Dans quel but ? Comment s'y prennent-ils ? S'imposent-ils une écriture quotidienne ? En avez-vous déja terminé un mais, vous avez honte d'en parler ? Quelle épreuve fusse ? Combien de temps cela vous a demandé ?

Je viens de voir un reportage TV sur James Ellroy, auteur de la trilogie Underworld USA (livres policier que je n'ai pas lu !) et qui disait avoir mis 8 années pour écrire (on suppose phase écriture correction réécriture, etc...) son dernier tome... Ca calme, non ?

Et vous ? Vos avis ? Vos ennuis ?

Siel

Eh ben après un an et demi environ à poster les aventures d'un
personnage sur un forum RPG au concept très libre (Imaginaria, où
chacun imaginait son univers et son personnage à incarner, le tout
connecté par la trame globale du forum, aujourd'hui fermé pour
dissenssions internes), j'ai fini par reprendre tout les posts à son
sujet pour en faire un roman. ça m'a prit deux ans pour tout réécrire
(malheureusement j'écris lentement) jusqu'à ce mois de septembre où le
mot Fin a pu s'installer... et lancer le manuscrit à deux bétalecteurs,
dont je n'ai récupéré le premier exemplaire qu'il y a moins d'une
semaine. Va falloir que je pousse le second, car y a encore masse de
boulot. Il faudra donc encore quelques mois (terminus début estival
dans l'idéal) avant d'envoyer aux éditeurs, mais si on fait le compte,
ça fera presque 4ans bientôt pour l'achever dans les règles de l'art.

Bilan des courses: 640 000 signes espaces compris et des poussières, ce
qui fait environ 240 pages en interligne 1.5 et times-new-roman 12.
Plus qu'à espérer mener le projet à terme, à la longue c'est épuisant
de se motiver il faut l'avouer. Quant au rythme d'écriture, c'est très
fluctuant, vu qu'en moyenne c'est une page ou moins par heure, et il
faut maintenir une vie sociale quand même (ah, vie étudiante quand tu
nous tient! ). Si ça aboutit vous serez parmi les premiers prévenus de toute façon

On écoutera et attendra !
En tout cas, je ne sais pas si ton expérience engagera les réticents dnas ce genre de projets...
Quoi, je suis réticent ! lol

Siel

Lorsque je me suis lancé dans l'écriture il y a déjà trois ans, j'avais comme objectif d'écrire une trilogie mi-fantastique mi-fantasy intitulée "La chute des anges" où je tâchais de bien exploiter les poncifs du genre tout en écrivant sur un ton très glauque, pour ne pas dire sale. Je n'ai pas rennoncé à ce projet complètement mais il est en veille. Après avoir écrit 1/7ème du roman soit 210 000 signes, je me suis dit que le monde nécessitait encore plus de recherches et que, peut-être, l'oie était un peu trop grosse pour décoller, à l'instar de l'hydravion géant d'Howard Hugues.
Depuis j'ai eu une explosion d'idées dans tous les genres, peut-être en devais-je passer par là, un peu comme tous les jeunes auteurs que je charcute quotidiennement pour les éditions Mille saisons (appelez ça le blues du bourreau si ça vous fait plaisir^^). Mais pour simplifier, je bosse sur deux projets de romans beaucoup plus réalisables en terme de temps et de travail: un fantastique intitulé "La Morillière" et un roman fantastique jeunesse intitulé "Brouillard givrant". Les deux ont un point commun: ils ont pour héroïne une petite fille.

Il me semble en tout cas que se lancer dans un 'one-shot' est plus simple pour commencer, car à moins d'avoir une idée très précise de ce qu'on veut y mettre, une trilogie a tout de l'entreprise casse-gueule. D'autant que le roman est un format particulier, ça permet d'essuyer les plâtres sans s'éreinter sur un projet trop gros pour soi. Autant gagner un peu d'XP avant, m'est-avis.

Question Napalm: tu fais un scénar' détaillé pour l'écriture de tes romans?

Rho bah dites donc vous êtes des psychos des signes, vous ! J'ai jamais réussi à dépasser les 379 000 signes, et c'était avant que je ne sois pervertie par les nouvelles avec limite fixée. Maintenant, je peine à dépasser les 10 000 signes :p
En tout cas, chapeau pour l'endurance ^^

Oui, je trouve exceptionnel d'atteindre les 250 000 signes... Ca fait très peur tout ça !
Après, je me dis qu'avec une bonne histoire dont la trame est couchée sur le papier, on pourrait en écrire, des mots et des signes... Toutefois, de là à ce que le tout soit cohérent, pas chiant et qui sort des sentiers battus, bah... pour l'heure, je ne suis resté qu'à l"état d'ébauche ridicule...

Bravo les gens : toute mon admiration ! (ça compte, hein ! )

Siel

Insomnius a écrit:

Il me semble en tout cas que se lancer dans un 'one-shot' est plus simple pour commencer, car à moins d'avoir une idée très précise de ce qu'on veut y mettre, une trilogie a tout de l'entreprise casse-gueule. D'autant que le roman est un format particulier, ça permet d'essuyer les plâtres sans s'éreinter sur un projet trop gros pour soi. Autant gagner un peu d'XP avant, m'est-avis.

Question Napalm: tu fais un scénar' détaillé pour l'écriture de tes romans?

En effet, je rédige un scénario dans le sens où je note les chapitres ou les évènements marquants sur des fiches que je déplace après dans un classeur. le premier volume de la chute occupait un classeur complet de 84 fiches. Mais j'étais parti sur une exigence aussi esthétique qu'aberrante: 7 livres de 12 chapîtres, nombres magiques obligent^^.

Pour la Morillière, je fais autrement car ma méthode a évolué: d'abord des idées générales notées en vrac sur un carnet (ou à la fin d'un cahier que je bascule pour noter ce qui est clair de l'autre côté). Puis je rédige des fiches de personnage selon un modèle type que j'ai déjà tapé (on ne se rend pas compte à quel point traitements de texte et copier-coller nous affranchissent de travaux pénibles par rapport à nos ancêtres). En fin je note la "backstory", c'est à dire l'univers et son histoire: en fantastique, pas de souci, le monde est le nôtre, reste à définir un peu les propriétés du surnaturel, si je puis dire (et dans le cas de mon boulot: rédiger une chronologie précise des évènements antérieurs au roman, car on peut vite se contredire en cours de rédaction). Puis je fais l'ossature de mon histoire en prenant les temps forts qui doivent aboutir au dénouement de l'intrigue et j'y mets toutes les idées d'évènements et d'histoires que j'ai eues. En fin je rédige un plan pour cahque chapitre ou acte, pour peu qu'il y en ait.

Voilà pour moi.

C'est rigolo Napalm je bosse pareil : fiches personnages, chronologie, background. Tout est séparé, avec un énorme travail de préparation. Même les éléments qui n'apparaîtront pas dans l'histoire sont détaillés, pour avoir une vue d'ensemble claire et précise. Pour rendre se petit monde qui prend hautement plus réaliste à mes propres yeux et ainsi mieux le partager avec d'autres. Habitude prise en créant des jeux de rôle... puis gardée même pour de petits travaux. Plus que les fautes de français ma hantise est l'incompréhension du lecteur et les incohérences de l'histoire.

Le résultat de tout cela, vous ne l'avez encore que très peu lu ici-même. Mais qui sait...

Diantre, z'avez une sacrée méthodologie d'écriture les gars. J'avais essayé au début d'adopter ce genre de démarche, mais en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le scénar' précis a été laissé sur le bord de la route généralement j'en reste à concevoir d'avance l'ossature de l'histoire et les idées de base, le reste est laissé à l'improvisation. Mais un jour je tenterai vos méthodes, ça a l'air plus efficace ^^

Moi aussi j'ai déjà essayé de me lancer dans une histoire un peu longue. De là à dire que cela peut devenir un roman, je ne pense pas.
Mon problème c'est que je n'ai aucune méthode. J'écris au fur et à mesure que les idées me vienne. Mais j'ai vite abandonné ! Cà ne donne rien de bien concluant.
Je n'avais jamais écrit, et je crois, et c'est même sur, je me suis lancé dans un truc trop grand pour moi. C'est pourquoi pour l'instant je me contente de participer à des ATs. cela me donne une expérience et me permet de m'améliorer.
Mais je n'ai pas perdu espoir. un jour je reprendrai le chemin d'un roman. Mais avant il y a beaucoup de travail à faire. Mon plus grand problème: l'orthographe et une écriture un peu trop jeune.
Avec un peu de volonté on peut toujours y arriver. Et je ne suis pas pressé!

Je lisais quelque part que malgré tous les conseils que l on peut donner et les méthodes des uns ou des autres (pour certains véritable imprimeurs : King, Weber...) le tout est de trouver sa propre méthode en forgeant qu'on devient ....

et c'est en saignant qu'on devient exsangue ou professeur

rha, je suis comme toi Léyanie, j'écris tout au fur et à mesure, incapable de pondre le moindre petit plan... Mais c'est peut-être pour ca que je n'ai jamais rien écrit de plus de 60 000 signes...