La fabuleuse histoire d’un laideron aussi con que bon
Si la Mort est Roman, la Vie n’est que Fable,
C’est ce que je vais montrer à travers ce lai.
Il était une fois, un homme quelque peu laid,
Et qui malgré cela, était plus qu’affable :
Il souriait impunément à son prochain
Et ce, quelle qu'était l’heure, du soir au matin ;
Il aidait les pauvres, supportait les faibles,
Offrait à ses voisins des bouquets d’Hièble
Pour éclairer leurs vies, illuminer leurs cœurs ;
Mais il savait aussi faire preuve d’honneur.
Et pourtant un beau jour, il tomba malade
Personne alors ne vint porter d’accolade
A notre pauvre homme souffrant le martyr :
Il serait seul au monde à se voir partir.
Ainsi, dès qu’il fut passé de l’autre côté,
Les gens se demandaient où il était allé.
Ils commencèrent même à critiquer ses faits
Remarquant qu’il n’avait jamais assez donné
Car à la banque de l’argent il lui restait.
D’égoïste et d’ingrat il était traité
Par ceux à qui il avait dédié ses journées
Et qui en son absence oubliaient ses vertus
Pour ne se rappeler que fausses vérités
De celui dont ils n’ont jamais eu le statut.
L’homme a trop tendance à juger sans le pouvoir
Même si seule la Mort pourra le savoir
Car mauvais, il a le tort de se croire bon,
Impuissant, il se voit plus grand qu’un dieu breton.
La Vie est donc un apologue à morale
Ce que la Mort n’est pas, étant éternelle
Et l’on n’en retiendra rien qu’une étincelle
Qui toujours brillera en nous, bien que pâle.