L'histoire : Kim est un gamin des rues, seul et sans famille dans l'Inde britannique du XIXe siècle. Ce qui ne l'empêche pas d'être diablement débrouillard, malicieux et attachant. Un jour, un étrange lama chinois arrive en ville, en quête d'une Rivière merveilleuse censée le laver de ses péchés, qui coulerait quelque part aux Indes, là où aurait atterri la flèche de Bouddha. Kim mendie pour lui trouver à manger, et le lama l'adopte comme chela, disciple. Le drôle de duo part pour un périple à travers une Inde pittoresque, mais Kim est rattrapé par ses origines : il est le fils d'un Anglais qui lui a laissé pour tout héritage un acte de naissance et ce que Kim interprète comme une prophétie, selon laquelle une armée de 1 000 démons menée par un taureau rouge lui apportera la fortune. Le voilà engagé dans une affaire d'espionnage.
Mon avis : J'ai vraiment beaucoup aimé ! Kipling vous plonge tout entier dans l'ambiance de l'Inde de cette époque, on sentirait presque le riz au curry et pour un peu on entend le brouhaha des conversations du wagon de 3ème classe. C'est dépaysant, et ça fait rêver.
En plus, à ma grande surprise dans un roman d'initiation - a fortiori catalogué dans les "classiques" - le personnage de Kim est extrèmement attachant. A la fois gamin des rues hors du commun plus rusé qu'un renard, et petit garçon attachant avec ses défauts. Le lama, complètement illuminé, est aussi très sympathique, et ils font une jolie paire. J'ai eu peur qu'avec l'arrivée des Anglais tout ça ne se dégrade, mais bien que le début m'ait davantage enchantée que la deuxième moitié, ce n'est vraiment pas le cas.
La partie espionnage est sous-jacente mais ne prend jamais le dessus ; c'est bien la vie de Kim qu'on suit avant tout. Et elle est assez riche en rebondissements comme ça !
Un roman d'aventures - bien loin d'Indiana Jones - tout en douceur, avec de l'humour et du folklore.
Un petit bémols à mon avis : Kipling (d)écrit admirablement bien, mais quelques fois (oh, pas si souvent, mais assez pour que je m'en rappelle) je n'ai... pas compris. Un peu comme s'il avait effacé une phrase de liaison (du coup, trois ou quatre fois, je ne comprenais plus qui parlait, ou où ils se trouvaient). Mais ça ne gène pas la lecture.
A lire, donc, si vous ne l'avez pas déjà fait !
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