Description (travailler son style)

pas facile celle-là.. et pas très inspirante j'avoue

"Une pluie diluvienne inondait la chaussée et le pare-brise, on n'y voyait pas à vingt mètres. Non loin, nous entendions le bruit des réacteurs d'un avion de ligne qui couvrait presque le chant grésillant de la radio. Sans doute étions nous près d'un aéroport, je l'ignorais alors. ça circulait bien, personne ne s'en souciait, chacun dans sa bulle personnelle de pensées et de réflexions qu'engendrent les longs voyages. Je dormais à moitié lorsque soudain ma soeur se mit à glapir d'une voix effrayée.
Ma mère, qui tenait le volant, jeta un oeil au rétroviseur pour lui intimer de se taire, mais le reproche resta accroché à ses lèvres tandis qu'une expression horrifiée se peignit sur son visage. Ma soeur cria aussitôt de plus belle, se prenant la tête entre les mains. Je me suis retourné dans le but de la calmer et c'est alors que j'ai vu un spectacle pas banal.
Derrière nous un boing se préparait à se crasher sur la route. Le bruit de ses moteurs couvrit bientôt les cris de mes proches. Je fixais, fasciné, ce grand oiseau de fer en pleine chute. Son aile gauche percuta la voie d'en face dans une gerbe d'étincelles éblouissante, produisant un crissement insoutenable. Un feu se propageait déjà au point d'impact, rouge brillant en surimpression sur le gris morne du ciel pluvieux. L'avion n'allait pas tarder à s'écraser de toute sa masse sur les voitures en contrebas et nous ne pouvions rien faire, spectateurs impuissants du drame qui se déroulait."

Bah tu t'en sors très bien !!
Et, mes excuses pour la pauvreté de l'image : j'ai choisi relativement par hasard en voyant que ca parlait, ca parlait, mais ça ne relançait pas !

Siel

tu es tout excusé alors

j'en avais une mais tu as été plus rapide à dégainer, désolée Siel...

un sacré pistolet ce Siel

Un bruit strident synonyme de fin du monde, ou du moins de fin de vie pour certains, se fit entendre. Les voitures engagées sur l'autoroute se regroupèrent bientôt en un amas désordonné, leur yeux jaunes dirigés dans toutes les directions, sauf celle qui importait. Et pour cause, les occupants furent bien vite mis au parfum du capharnaüm annoncé. Le danger ne venait pas de la route, mais des airs; et c'est une aile d'avion, ni plus ni moins, qui se chargea de "remettre de l'ordre dans les rangs". Ménage par le vide, dirait-on.

Toujours est-il que cette aile, à la base de laquelle bien sûr on pouvait trouver un fuselage, frotta sur le bitume dans un bruit atroce. Une maîtresse particulièrement perverse n'aurait pas autant fait grincer des dents, si elle avait passé les ongles de ses dix doigts sur un tableau noir. La course de l'avion semblait tirer à sa fin. Nul doute qu'il n'y aurait aucun vainqueur cette fois.

"-Non, non et non!!! pour tout l'or du monde je ne prendrai pas l'avion!!!"

Et voilà que mes proches insistaient pour que je fasse enfin ce voyage vers la Guadeloupe où était repartie vivre ma meilleure amie.
J'aimais prendre le volant, rouler pendant des heures et n'avaient pas vraiment peur de m'aventurer loin de chez moi en voiture.
Je pouvais prendre les transports en commun et depuis peu, je savais me débrouiller dans le labyrinthe des métros parisiens.
Je commençais même à connaitre certaines gares de mieux en mieux à force de voyager en tgv.
Et l'un de mes plus beau souvenir était ce voyage vers Londres par le Ferry quand j'étais adolescente.
Mais l'avion!!! jamais!!!
Le simple fait de se savoir décoller du sol, se retrouver à des milliers de kilomètres de celui-ci, sans rien dessous, sans filet quoi! Brrrr....
Et ces rêves que j'avais fait ne seraient-ils pas prémonition? Explosion en plein vol, atterrissage forcé, crash en pleine mer, ou sur un autoroute bondé de véhicules? Jamais, ou presque, il n'y avait de survivants dans ce genre de catastrophe! J'en avais entendu et vu des documentaires et des films sur ça et c'était horrifiant de savoir dans quelles conditions avaient pu mourir ces gens!
En train, il y avait des rescapés! En bateau aussi! Et en voiture de même! Mais en avion!...
Non, il n'en était pas question, jamais je n'emprunterai ce genre de transport, même si on me payait le voyage!

Y a person qui continue?...

Tu n'avais pas une image à proposer ?
C'est le moment...

Siel

ok...alors on peut changer complétement de registre?...et c'est une photo ou on peut mettre une illustration, une image?

dans tous les cas on est censés être opérationnels, donc peu importe j'ai envie de dire

bon, je reste dans la photo en noir et blanc (j'adore ce style!) et je tente un personnage dans une situation complétement différente...défi?

c'est pas inspirant? J'ai floopé?

Bon...dites le, je mets plus simple si le défi est trop dur...

Ca demande un peu plus de temps, voilà tout

Ne désespère pas : les gens arrivent en WE..

Siel

Sa démarche féline se trouvait réhaussée par les ondulations du voile de sa robe, au gré du vent. Une atmosphère de calme assez extraordinaire se dégageait de la scène. Au loin, un ballon laissait sa carcasse rebondie glisser dans les airs.
La mariée avait besoin d'évasion, en témoigne le livre jeté nonchalamment à ses pieds, de même que sa présence même dans ce cadre accidenté.
Il s'agissait ici de son havre de paix.

Ma petite et modeste participation


"C'était un jour d'automne...Un jour où rien ne laisser présager ce qui allait se passer...
Elle avait revêtu sa robe immaculée, souvenir d'un passé à jamais détruit. Elle avait également emporté avec elle quelques fragments de sa vie, serrés contre sa poitrine comme pour s'en imprégner alors qu'elle avançait lentement vers le haut de la falaise.
Puis doucement, telle une offrande à un dieu quelconque, elle avait déposé ses présents sur le sol.
Soupirant profondément, le regard perdu dans le lointain, elle ne semblait même pas voir le magnifique panorama qui s'offrait à ses yeux vides et secs...
Elle avança vers le bord de la falaise, enjambant la souche de bois sec sur laquelle elle était si souvent venu s'assoir avec lui...
Sa main tremblante caressa le bois rugueux et elle ferma les yeux un instant.
Tant de chemin parcouru, tant de choses à jamais perdu, tant de douleurs et de chagrins...tant de regrets qu'il n'en est pas été autrement.
Elle était à jamais marquée ...A jamais meurtrie...
Elle se redressa doucement, le vent balayant son voile et le tissu de sa robe blanche sans qu'elle n'y prête attention...
Inspirant une dernière fois profondément, elle se laissa emporter dans le vide sans un cri...sans un bruit que le bruissement de ce tissu et le claquement des vagues contre la falaise, en bas..."

Oui bon ça va c'est sur ça a pas la même tête tout d'un coup lol. C'est joliment écrit.

bon, je relance...mais, cher Siel, si ça ne convient, j'édite, oki?

Merci d'avoir relancé Jayani, je ne connaissais pas ce "jeu".

Cette route, ce que j'ai pu la détester. Je la connais par cœur : chacune de ses bosses, le moindre virage, le nombre exact de réverbères et d'arbres qui la bordent. Combien de fois j'ai rêvé d'une sortie de route. Combien de fois j'ai tenté de m'accrocher aux branches des arbres. Pas une seule panne d'essence, pas un seul accident, elle était toujours praticable, elle était complice, je la haïssais. Dix minutes à défiler sous les roues et le supplice arrivait. Dix minutes au retour pour tenter d'oublier. Dix années à l'emprunter, côté passager. Jusqu'au jour où ça avait assez duré ; j'ai pris le volant et je l'ai chevauché cette route damnée, j'ai filé droit devant sans jamais me retourner.

Crévindiou ! Sillonner les routes de Mayenne, c'était déjà un calvaire, avec les galettes de sarrazin des ruminantes des prés qui jaillissaient comme des bubons trop mûrs sur la chaussée grêlée, mais alors, les jours de grand vent, quand la mare aux écrevisses débordait sur la chaussée, c'était l'horreur. Ajoutez à ça les noceurs de l'hiver, la panse dilattée et le gosier angeviné, et vous obtenez un parcours du combattant.

HUHUHU

(oui, je ne vais pas commenter plus ! )

Siel

retiré

Superbe, môsieur le Gallois !

Y s'débrouille pas si mal, en effet...

Siel

Merci vous 2 la photo est stimulante