Concours de Poésies 8 - Y'a-t-il un pompier dans la salle ?

Thème proposé par Elvys : le feu

Date limite : 31 mai

Le vote aura lieu durant une semaine, du 1 juin au 7 juin

Pour participer, deux possibilités :
- poster directement votre poème sur ce fil
- envoyer votre poème à l'adresse des songes : brevesducrepuscule@free.fr en indiquant bien le sujet (concours de poésies Cool

Mettez le feu aux poudres ! Et enflammez votre plume pour nous régaler !

Siel geek

Feu

Feu noir/Feu rouge/Feu mon père
Voilà que la matrice de nos données
S'ébruite en pensées familiales
Feu ma mère/Feu ma sœur/Feu la tante
Et que faites-vous de l'essence
Qui en brûlant a traité
Notre sang pétrolifère ?
Feu mon frère/Feu mon oncle/ Feu moi
L'incendie qui m'a pris
Me tourmente bien dans mon corps
Dans mes poumons éclate Pompei
Dans mes veines c'est cendres et ichor.

Conteur Nombre de messages : 1073 Age : 44 Date d'inscription : 06/12/2008

Embrasure

Par le ciel échancré vif
J'aperçois ton imaginaire
La pâleur de tes nuits
Flambées d'insomnies
Le brasier de ton délire
Attise ma fièvre
Désir incandescent

La vie s'engouffre dans ma bouche
En gorgées ardentes
Comme un piment d'étoile
Tu descends dans la caldéra
De mon volcan intime
Et j'y brûle tes ailes
Jusqu'au chant indécent
De nos corps en fusion

Inflammables nous fûmes
Insatiables
A consumer l'espoir
Ne resteront de nous
Que roches basaltiques
Que ces sanglots de laves
Noirs si noirs
Dans le désert des nuits sans l'autre

Redacteur Nombre de messages : 53 Age : 32 Date d'inscription : 08/04/2008

Feu cet espoir

Tandis que j'ouvre les yeux
Sur un vide hivernal
Je contemple capricieux
Mon démon infernal.

Dans les teintes glaciales
D'une Bora audacieuse,
Sous l'aurore boréale
D'une toundra peu gracieuse.

Enchainé sur la glace
De mon monde figé,
Je regarde les traces
De souffrances alternées.

Dans les ténèbres du vent
La silhouette déchirée,
Sous mon regard somnolent
D'une froideur oubliée.

Une peur dans mes yeux,
Une gelée dans mon cœur,
Un moment, par les dieux!
De pitié, de bonheur.

Dans ma main cet instant
D'un espoir revêche,
Mon désir larmoyant
De ce feu, cette flammèche.

Conteur Nombre de messages : 1263 Age : 50 Date d'inscription : 28/06/2008

Embrasement

Je vais sur de tortueux chemins

Que d'autres mains m'ont désignés

Mais mes pas sans cesse incertains

N'aspirent qu'à s'en détourner...

Ma bouche pourtant reste close

Mon visage se lève vers les cieux

Sur le sol froid, une main je pose

Le regard implorant tous les dieux

En mon cœur séjourne la douleur

De contenir ce feu si brûlant

Il crie, il hurle toute sa fureur

Devient flamboyant, incandescent...

Mon âme saigne des larmes amères

Inondant alors mon corps meurtri...

Monte en moi une ardente prière

Complainte du fond de mes nuits

Les canaux de mes veines dévient

Ces torrents qui me font suffoquer

Mais le feu qui couve reprend vie

Se propageant avec impétuosité

Non, ces pleurs ne peuvent étouffer

Ces flammes qui veulent irradier!

De ma peau, de mon être entier,

Finiront par m'embraser...

Chroniqueur Nombre de messages : 294 Age : 44 Date d'inscription : 17/08/2008

Un vieux poème, mais j'essaye d'en écrire un autre avant ce soir Wink

Feu de bois
(2000/2002)

Un feu de bois pour bercer les sentiments,
Une douce chaleur pour détendre les amants.

Pas un bruit dans l’obscurité,
Hormis les flammes enchantées.
Le chant du bois pour apaiser,
La voix des âmes pour s’aimer.

La tendresse pour langage,
Les corps n’étant plus sages.
Un regard pour premier baiser,
Une caresse pour continuer.

Tandis qu’au dehors le vent soufflait,
Au-dedans la peau frémissait.
Un nouveau brasier allumé
Avec tes bras pour foyer.

Auteur Nombre de messages : 501 Age : 42 Date d'inscription : 18/04/2009

Allez je tente malgrè tout...

Enfer

Par-delà les confins de ce monde,

Je l’entends.

Ils entonnent leur requiem funèbre

Qui pénètre mon esprit et m’appelle.

Une chaleur oppressante m’enveloppe

Et je dégringole vers les abîmes infernaux

Tel un pantin désarticulé

À la merci des bannis qui peuplent ces terres.

Les lumières rougeoyantes m’égarent et me tiraillent

Je deviens le jouet du brasier flamboyant

Qui tour à tour m’attire et me rejette

M’offrant ainsi aux moqueries des damnés

Que mon sort ravit et excite.

Tout autour de moi jaillissent les flammes

Qui, peu à peu, embrasent ma chair

La fumée s'infiltre pernicieusement et calcine tout mon être

Tandis que les maudits assistent avec délectation

À ma lente et pénible mort.

Conteur Nombre de messages : 1263 Age : 50 Date d'inscription : 28/06/2008

Embrasse-moi

De tes lèvres avides

Sur ma peau si aride

Et ma bouche qui te veut

Te parcourt peu à peu

Effleure-moi

Pour que le feu en nous

Inhibe tous nos tabous

Fasse trembler nos corps

Nos si tendres accords

Serre-moi

A étouffer dans tes bras

Dans la douceur de nos draps

Mon souffle court et chaud

Fait frissonner ta peau

Éveille-moi

A l'amour et ses délices

Loin de tous ces artifices

Qui ne sont qu'illusion

Routine sans émotion

Allume en moi

Le désir en étincelles

En flammes sensuelles

Une danse envoûtante

Aux caresses vibrantes

Enflamme-moi

Vers le plaisir tendu

Prends-moi sans retenu

Que fondent mes peurs

Sous les feux de tes ardeurs

Embrase-moi

Comme une forêt de sapin

Par un geste assassin

Incendie mon âtre intérieur

De ton essence, de ta ferveur

Consume-moi

De ta passion dévorante

Qui de mille braises crépitantes

Insinue au fond de mon être

L'amour qui nous fait renaître

Redacteur Nombre de messages : 90 Age : 44 Date d'inscription : 24/04/2009

Déluge pyrique [avril 2002]

Tonne et gronde, tonnerre, et embrase les cieux
Toi l'éclair, fils igné du firmament céleste,
Liez-vous pour foudroyer, présage funeste.

Frappez vos enclumes ignivomes ô Dieux.

Une lame de feu s'abat, perce la chair
D'une terre agonisante et stigmatisée,
Qui voit sourdre ses entrailles traumatisées
Chaque fois que la pourfend le Guerrier des Airs.

Les nues s'ouvrent, zébrées de traînées écarlates,
Des pluies pyriques, torrents diluviens, s'abattent
Et annihilent toute vie sur leur passage.

Aussi soudainement qu'elle avait commencé,
Cette éruption furieuse et céleste a cessé.

Les nues remirent leur robe d'azur, si sages.