La ville

Quartiers résidentiels, ruelles étroites, impasses de coupes gorges et circulation de patrouilles armées résument assez bien ce que représente la majorité de la capitale du royaume ...

Grrrrrrrrrebbbbbeeeelllll tranait tranquillement dans une ville déserte. (Elle ne l'était jamais, sauf à l'endroit où il était, sa carrure avait quelque chose qui impressionnait assez facilment les habitants, surtout si l'on ajoutait l'arme qu'il portait sur son épaule) Lorsqu'une lumière éblouissante partit du palais (le grand bâtiment tellement mal entretenu qu'il donnait l'impression qu'il tomberait en ruine dans le seconde uqi suivait) et qui se dirigea droit vers lui.
Guère sensible à la peur (son cerveau atrophié se prêtait mal à ce sentiment), il se décala d'un pas et se plaça dans une position qu'on appelait sur un autre monde "celle du batteur au base-ball", son arme touchant le sol. Quand la lumière fut au plus proche, il en profita pour la cogner de manière à lui faire décrire un joli arc de cercle, mais l'ogre n'a jamais été bon à ce jeu, et la lumière, qui, on ne sais pourquoi, réagit à ce coup, alla s'écraser dans le mur le plus proche, qui apprécia assez pour s'écrouler.
Bien content de lui, Masdos décida de reprendre sa route quand il vit que le tas de pierrre bougeait encore. Il fut encore plus surpris lorsqu'il vit un humain, nu (sauf si la tache bleue qui lui servait de tête comptait comme un vêtement, bien entendu) Celui-ci, malgré sa lèvre en très mauvaise état (comme quoi, même quand la magie nous transforme en lumière volante, il faut faire gaffe à l'ogre qui traîne) réussit à articuler:
" - J'ai comme l'impression d'avoir heurté un mur."
Grrrrrrrrrebbbbbeeeelllll, malgré ses faculté presque inexistante, lui fit "aimablement" remarqué que c'était le cas, après quoi le prince Siel (car c'était lui) se rendit compte de son accoutrement.

- V'ai comme l'impreffion également d'être nu ! Mais y'a foutave d'ogre, ma parole !

Siel, la lèvre enflée, aucunement pudique - pensez ! Il avait déjà osé cuisiner de dos... - ne semblait affecté outre mesure mais était contrarié. Il regardait la plus haute tour de SON palais, les mains sur les hanches.
- Comment v'me fuis retroufé ifi ?
- Ziiiooooon... plouch ! fit, Masdos en mimant la lumière.
- Intéreffant... Me v'là bien aidé ! En même temps, fi f'était une épreufe... v'aurais gagné !

Les yeux du Prince s'enflammèrent aussitôt... Il avait trouvé une épreuve supplémentaire.
Sans perdre un instant, il pénétra dans une maison, l'ogre sur les talons. On entendit des "hein ?" puis des hurlements affolés.
Le Prince Siel sortit nouvellement vêtu, l'ogre également (Il était, pour cela drapé d'un rideau qui lui tombait gauchement sur le haut des cuisses, façon mini jupe année 90... ahhh ! La belle époque... Bref !).
- ZogZog aquita, fit Siel en montrant du doigt le Palais à l'ogre.
- Hein ? fit l'ogre, dubitatif.
- Laiffe tomber : tu peux pas comprendfre.

Et l'ogre et le Prince entreprirent de traverser la ville avant de rejoindre le palais...

Le prince, habiller d'une ensemble violet et vert du plus mauvais goût, mais il faut dire qu'en plus il était bien trop petit, et l'ogre, dont les lambeaux d'un pantalon sortait de sous le rideau, bien que ne dépassant pas ses genoux, couraient à travers la ville, laissant derrière eux des cris, il est rare de voir un huluberlu poursuivit par un ogre en minijupe en pleine ville depuis quelque temps, et de grandes traces, en effet, les revêtements de la ville avaient besoin d'être refait, et le poids d'un monstre seulement à moitié humain, et d'apparence uniquement, n'avait rien pour les arranger.
Sur le chemin les deux hommes (choses seraient tout de même plus proche de la vérité, mais passons) passèrent devant un restaurant, qui se retrouva vite vidé de sa clientèle et d'une bonne partie de ses réserves de viande, après quoi Grrrrrrrrrebbbbbeeeelllll du encore accélérer (en abîma encore plus le sol sur son passage) pour rattrapper Siel, le tout en ingurgitant saucisson, cotelettes et steaks crus, encore sanguignolant, augmentant plus encore (chose qui paraissait pour impossible) les cris dans les environs.
Siel eu la malencontreuse idée de passer par la place du marché, bondé ce jour-là. Celle-ci, déjà stupéfaite par la vue d'un koala géant grillé et d'un elfe à moitié fou, fut complètement achevé et on du exclure cette place des statistiques de crises cardiaque tellement elle furent nombreuses. Mais finalement, ils arrivèrent au palais, mais les gardes refusèrent de les laisser entrer, peut-être à cause de leur accoutrement, peut-être par abus de pouvoir. Masdos demanda, soupesant son arme et regardant Siel:
"- Boom boom Splash?"

La nuit tombait sur la ville. L'agitation de la journée semblait bien loin. Libellune et Gwenn arrivaient a pas feutrés dans les rues sales et défoncées.
Libellune murmura :
- ca n'a pas changé ici...
Gwenn resta muette. Elle sentait de la tristesse dans la voix de son amie. Libellune redressa alors son capuchon gris, elle ne voulait pas qu'on la reconnaisse. Elle marchait discrètement, la tête baissée.
En passant devant une auberge, elle remarqua des traces de sang ainsi que des restes de viande. La route était très abîmée. Elle se dit qu'elle allait devoir arranger ça une fois au palais.
D'ailleurs, en parlant du palais, celui-ci se dressait, fier, derrière les maisonnettes de la ville. Quelques mêtres encore et elle serait à l'intèrieur.

Le voila ! Le palais royal ! L'antre de ses souvenirs. Cela faisait longtemps que Libellune n'était pas venue ici, elle caressa les rides des murs et une larme coula sur sa joue. Elle posa sa tête contre le mur, et soupira.
Gwenn toujours posée sur son épaule lui tira une mèche de cheveux.
- Libellune, il y a des gardes qui arrivent.
Sans un bruit elle partit se cacher dans les buissons.

Les gardes :
- il n"y a personne ici.
- Allons surveiller l'entrée.

Une fois les gardes partis, Libellune se précipita au pied de la tour et chercha frénétiquement l'entrée du passage secret qu'elle et son frère utilisait quand ils étaient petits.
Au bout de quelques minutes, une porte dérobée s'ouvrit. Elle entra et sortit un parchemin de sa poche.
- Gwenn, tu va porter ça au prince Siel, tu te souviens de sa description ?
- Oui, bien sur, tu m'en a tellement parlé...
- Très bien. Quand tu lui a porté ca, tu reviens ici, je t'attends.
Gwenn attrapa le parchemin et virevolta à l'interieur du passage secret...

Gwenn revint peu de temps après à tire d'aile et s'écria :
- Je crois qu'il est devant la porte du palais mais il y a un autre homme avec lui tout bizarre !!!!

Libellune se précipita pour observer la scène. Elle prit soin de rester cachée sous son grand capuchon. En effet, Siel était bien là, bizarrement vétu et accompagné d'un étrange personnage qui ressemblait fortement à un ogre.

Libellune essaya de s'approcher, pour observer la bête de plus près, mais trébucha sur un cailou.
L'ogre entendit le bruit et se retourna en direction du buisson où Libellune et Gwenn avaient juste eu le temps de se cacher...

On entendit un Petit suivant d'un grand: "aaaaaaahhh!!!!" de surprise, lui même précédant un gigantesque : "AAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!" qui ressemblait fort au bruit de guerre d'un ogre qui charge.
Comme si l'on avait jamais vu de chose plus bizzare, c'est à dire un ogre en 'mini-jupe' qui charge parce que quelqu'un à trébucher sur un caillou, il fallu qu'un... enfin qu'une personne de très mauvais gout si l'on en juge par sa tenue vestimentaire déplorable, l'arr^te en lui disant qu'il la cnnaissait. Mais difficile d'arr^ter un colosse de cette manière, il serait plus juste de dire que le prince fut trainé sur quelques mètre qui furent suffisant pour, heureusement, rendre méconnaissable son habit et arrachant le rideau des hanches de Masdos qui était fort heureusement vétu normalement dessous.
N'étant plus complètement ébahi par les accoutrements des gêneurs qui voulait entrer, ils purent reconnaître leur prince et le laissèrent entrer ainsi que ses invités, même s'il se posèrent des questions (plus que justifié d'ailleurs) sur la santé mentale de Siel. (et purent loué ainsi, au grand malheur du prince sus-nommé, les efforts de ses parents pour le remplacer par quelqu'un de plus "digne")

Une fois à l'intèrieur de l'enceinte du château, Libellune s'écroula sous le regard ébahi de l'ogre dans les bras de son frère.
- Ah, que je suis contente de te revoir !!! Puis elle lui susurra à l'oreille : mais quel est cet ogre malotru qui t'accompagne ?

L'ogre la regardait d'un drôle d'air.

- Mais tu va arrêter de me regarder comme ca ! Espèce de grande asperge dégénérée ! Libellune sentit qu'elle avait peut-être été un peu trop loin dans ses paroles....

L'ogre émit un cri à faire peur, mais sa position, la tête coincé contre le plafond et les pieds enfoncé de quelques centimètres dans le sol, le rendait assez ridicule pour faire échouer tous ses efforts. Se secouant un coup car il était à l'étroit dans le passage, qu'il bouchait complètement d'ailleurs, il regarda encore une fois la princesse de son regard bizzare, non parce qu'il était curieux ou autre, juste parce qu'il était vide, comme la majorité de la grande tête de l'humanoïde. Il commença à essayer de parler lorsqu'arriva un malencontreux incident diplomatique, bien que prévisible: le mur s'écroula, donnant un belle accès à un couloir beaucoup plus haut de plafond que le précédent, et que se finissait sur un escalier.
Ne pensant qu'à son confort, l'ogre s'engagea dans le couloir et les deux personnages princiers ne se rendirent compte de l'énormité de ce qui allait se passer que lorsqu'il arriva au fameux escalier: en effet, juste au dessus se trouvait les appartement royaux, où les fameux époux mettaient toujours tout en oeuvre pour virer Siel de sa place.

Quand le nuage de poussière tomba, Kahlan se tenait debout, les joues un peu rouges de gêne.
- J'aurai peut-être pas dû.
Elle se retourna rapidement et opta pour la fuite. Le Prince fut hélas plus rapide; il projeta sa soeur contre le mur et rattrapa la célèbre voleuse. Celle-ci plissa les yeux de dégoût en voyant le costume de mauvais goût de Siel.
- Vos habits sont particulièrement moches. Avec du vert j'aurais plutôt opté pour du beige sinon du marron. Mais du violet... Franchement buhu, c'est très très innélégant. Psychologiquement parlant, vous devez être dans un état que l'on appelle la dépression du nulquipourrajamaismontersurletrone. Vous savez mon Prince, c'est tout à fait normal, faut pas vous en vouloir, le mauvais goût et la stupidité sont les symptômes de cette dangereuse maladie.
Le royal personnage fit une moue vexée.
- Pourquoi vous n'auriez pas du?
- Oh, longue histoire! Pendant mon absence, j'ai rencontré un grand magicien qui m'a enseigné quelques tours et euh, j'ai... disons modifié le physique de ta chère soeur...
Au loin on entendait les cris de l'ogre et ceux plus féminins de Libellune.

En effet, Siel se retourna et vit Libellune se débattre et hurler alors qu'elle se retrouvait coincée dans les bras de l'ogre. Ce dernier poussait plutôt un grognement amoureux et tenait la princesse contre lui. Quand Libellune tourna la tête vers son frère, Siel poussa un cri de stupeur !
- mais mais... Libellune... tu...
- je quoi ! dit elle en colère. Et toi Gwenn pourquoi tu me regarde avec cet air béta ?
- euuh... Tu devrai regarder par toi-même...
La petite fée tendit un miroir à Libellune, la princesse se regarda et...